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Communiqués de presse

Bombardier : plus de 4 milliards en fonds publics depuis 1966

Montréal, le 8 février 2017- Le gouvernement fédéral vient d’annoncer une aide financière à Bombardier sous forme d’un prêt de 372,5 millions de dollars, pour le soutien de la C Series et pour le développement du Global 7000. Même si Ottawa fait preuve d’une certaine prudence en n’octroyant pas un milliard de dollars, comme le réclame depuis plusieurs mois le géant de l’aéronautique, l’IEDM rappelle que les subventions aux entreprises créent des distorsions importantes dans l’économie.

« Encore une fois le gouvernement favorise artificiellement une entreprise ou un secteur de l’économie, aux dépens d’autres projets plus rentables », soutient Mathieu Bédard, économiste à l’IEDM.

Le gouvernement du Québec a déjà versé, en octobre 2015, un milliard de dollars américains pour assurer le développement et la commercialisation de la C Series. Et depuis 1966, soit lorsqu’on lui a octroyé sa toute première subvention, Bombardier a reçu plus de 4 milliards de dollars en fonds publics.

« Ce sont les contribuables qui, malgré eux, deviennent des investisseurs », observe M. Bédard. « Ils sont forcés de miser leur argent sur le succès plus ou moins probable de projets subventionnés risqués, choisis par les politiciens et les fonctionnaires pour des raisons qui relèvent plus de la rentabilité politique qu’économique. »

Même s’il s’agit ici d’une contribution remboursable, on doit garder à l’esprit que les prêts et garanties de prêts offerts par l’État incluent une forme de subvention par l’entremise de taux et de conditions préférentielles. Si ce n’était pas le cas, les institutions financières privées les offriraient aux mêmes conditions. Si elles ne le font pas, c’est qu’elles jugent le prêt trop risqué.

« Les contribuables ont été assez généreux. Il serait temps d’envisager l’élimination complète des subventions aux entreprises afin que les plus performantes et les plus innovantes se démarquent, et non celles choisies par l’État », soutient Mathieu Bédard, tout en notant qu’« Ottawa a néanmoins fait preuve de modération, ce qui est louable ».

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L’IEDM est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.

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Demandes d’entrevues : Pascale Déry, conseillère principale, Communications, Département des interventions liées à l’actualité / Tél. : 514 273-0969 poste 2233, cell. 514-502-6757 / courriel : pdery@iedm.org

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