fbpx

Textes d'opinion

L’IRIS et la politique de l’épouvantail

Philippe Hurteau, de l’Institut de recherche et d’information socio-économique, a réagi sur son blogue à notre Note économique publiée aujourd’hui sur l’impact d’un salaire minimum à 15 $ de l’heure sur les régions. Il affirme que nous surestimons le nombre de personnes qui seraient mises à risque par une telle augmentation.

Pour démontrer qu’on exagère, il utilise le nombre total de personnes dans ces MRC. De son aveu même, le chiffre qu’il utilise inclut des gens au chômage, à l’aide sociale ou encore à la retraite. Est-il vraiment nécessaire d’expliquer à M. Hurteau que non, des personnes qui n’ont pas d’emploi ne perdraient pas leur emploi? Ce calcul de l’IRIS n’est pas tiré de notre Note économique. Il s’agit d’un épouvantail et, franchement, ce n’est pas le sujet de notre recherche.

Ce que nous faisons dans cette Note est simplement de calculer la part de la main-d’œuvre qui gagne moins que 15 $ de l’heure. C’est tout. C’est écrit noir sur blanc pour qui fait l’effort de lire notre étude et notamment l’Annexe technique. Ce chiffre est important parce qu’il y a, dans les régions qu’on étudie, beaucoup de gens qui gagnent moins que ce montant.

Il est difficile de prétendre que des gens qui gagnent moins que 15 $ de l’heure ne seront pas affectés si le salaire minimum augmentait à 15 $ de l’heure. C’est pourtant ce que fait M. Hurteau. L’IRIS a encore manqué une occasion d’être rigoureux.

Mathieu Bédard est économiste à l'Institut économique de Montréal, Alexandre Moreau, analyste en politiques publiques à l’IEDM. Ils signent ce texte à titre personnel.

____________________
Lire plus d'articles sur le thème du Travail.

Back to top