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Communiqués de presse

Le Canada doit réduire ses barrières commerciales et ses restrictions à la propriété étrangère tout en intégrant son économie avec celle des États-Unis, selon Manning et Harris

Montréal, 7 mai 2007 – Le Canada doit ouvrir pleinement son économie et laisser tomber les restrictions à la propriété étrangère dans tous les secteurs commerciaux, y compris les services bancaires, financiers et les télécommunications, affirment Preston Manning et Mike Harris dans une nouvelle étude publiée aujourd’hui par l’Institut Fraser et l’Institut économique de Montréal, deux organismes indépendants de recherche en politiques publiques.

Ils demandent aussi l’abolition des organismes de gestion de l’offre et des subventions à l’agriculture, la mise en place d’une union douanière et d’un tarif extérieur commun avec les États-Unis et une réforme de l’approche canadienne envers l’aide internationale.

«Si les Canadiens veulent que ce pays joue un rôle de chef de file sur la scène internationale, nous devons être d’ardents défenseurs du libre-échange et devenir un modèle démontrant les bénéfices d’un marché ouvert et de la création de richesse. Nous devons réduire les restrictions à l’investissement, solidifier notre relation avec les États-Unis et changer la façon dont nous concevons et distribuons l’aide internationale», a affirmé M. Manning.Ces recommandations sont détaillées dans le document Un Canada fort et prospère sur la scène internationale, une étude dans laquelle MM. Manning et Harris soutiennent que le Canada devrait redéfinir sa position internationale en devenant le champion mondial du libre-échange.

«Le marché est bien plus efficace que le gouvernement pour choisir les entreprises qui obtiendront du succès. Afin de permettre au marché de faire son travail, les gouvernements devraient cesser de protéger les entreprises vouées à l’échec et éliminer les subventions aux entreprises, les restrictions à la propriété étrangère et les programmes de gestion de l’offre. Cela aura pour effet d’encourager les investissements à se déplacer vers des secteurs plus prometteurs, nous menant vers un Canada plus productif et plus prospère», selon M. Harris.

Un Canada fort et prospère sur la scène internationale est le cinquième volume de la série Un Canada fort et prospère préparée par Preston Manning, ancien chef de l’Opposition officielle à Ottawa et du Parti réformiste, et Mike Harris, ancien premier ministre de l’Ontario. Actuellement, ils sont tous les deux senior fellows de l’Institut Fraser.

Le Canada a perdu du terrain comme chef de file à l’échelle internationale dans les dernières années suite à des choix politiques malavisés, écrivent MM. Manning et Harris. La politique étrangère canadienne n’a pas réussi à refléter la pleine étendue et la profondeur des valeurs et intérêts canadiens. La contribution du pays au maintien de la paix à l’étranger est devenue plus symbolique que réelle et un anti-américanisme injustifié de la part de certains dirigeants canadiens a détérioré les relations du Canada avec son plus proche voisin et plus important partenaire commercial.

«Peu importe ce que la politique étrangère canadienne du XXIe siècle implique, elle doit être efficace. Si nous souhaitons prendre les devants et inspirer les autres, nos gestes doivent accomplir quelque chose. Les belles paroles ne sont pas suffisantes», a affirmé M. Harris.

Dans leur nouvelle étude, MM. Manning et Harris soutiennent que le Canada peut agir efficacement comme puissance intermédiaire en orientant sa politique étrangère vers la promotion du libre-échange, l’accroissement de son influence et le développement de sa relation avec les États-Unis, de même qu’en trouvant des moyens d’aider efficacement les pays dans le besoin. En ce qui concerne la promotion du libre-échange, le Canada ne peut se limiter aux beaux discours, mais doit plutôt ouvrir ses frontières. Leurs recommandations sont les suivantes:

  • Éliminer les systèmes de gestion de l’offre et les subventions aux entreprises; laisser tomber les restrictions à la propriété étrangère dans les secteurs du transport, des télécommunications et des services financiers; permettre aux entreprises canadiennes de devenir plus productives et concurrentielles sur les marchés internationaux.
  • Établir une union douanière et un tarif extérieur commun avec les États-Unis, utilisant ce processus pour réduire les tarifs encore existants et diminuer le coût des transactions transfrontalières.

À propos de la relation entre le Canada et les États-Unis, MM. Manning et Harris soulignent que la place du Canada dans le monde dépend grandement de sa capacité à obtenir et à exercer de l’influence à Washington. De même, la capacité du gouvernement fédéral de promouvoir la sécurité et la prospérité de tous les Canadiens exige absolument qu’il travaille de pair avec les États-Unis.

«La proximité est un facteur inévitable. Qu’on le veuille ou non, le Canada se trouve carrément dans le périmètre sécuritaire et économique des États-Unis. Nous sommes peut-être plus confortables avec les aspects économiques de cette proximité, mais nous devons accepter que dans le contexte actuel, la sécurité est la préoccupation centrale des Américains», a affirmé M. Manning. «Afin de défendre nos intérêts économiques et de préserver notre accès à un des marchés les plus importants du monde, nous devons conclure des accords bilatéraux qui rendront la frontière invisible d’un point de vue commercial».

MM. Manning and Harris, tout en applaudissant le renforcement des capacités militaires et défensives du Canada par le gouvernement fédéral, font les recommandations suivantes:

  • Le Canada et les États-Unis devraient travailler de pair afin de mettre en place une frontière commune plus ouverte et sécuritaire qui facilitera le mouvement des personnes et des marchandises.
  • Le gouvernement canadien devrait reconsidérer sa décision de ne pas participer au programme de bouclier antimissile et de ne pas élargir le mandat du NORAD.
  • Le Canada devrait viser la création d’une union douanière incluant un tarif extérieur commun, une approche commune du traitement réservé aux marchandises provenant de pays tiers, un marché de l’énergie pleinement intégré, une approche commune des compensations commerciales et un régime uniforme de passation des marchés publics.

À propos de l’aide internationale, MM. Manning et Harris écrivent que le Canada devrait utiliser l’aide internationale directe afin de soutenir des politiques et des institutions qui ont fait leurs preuves en termes d’accroissement de la prospérité et d’amélioration de la qualité de vie des gens.

Leurs recommandations sont les suivantes:

  • Employer l’approche des outils de création de richesse comme pierre d’assise d’une aide au développement qui pourrait donner aux personnes pauvres les ressources nécessaires leur permettant de se sortir de la pauvreté. Cette approche comprend une distribution plus vaste des droits de propriété, l’accès au capital, le développement du capital humain et l’accès à la technologie et aux marchés commerciaux.
  • Réformer l’Agence canadienne de développement international (ACDI) et la réorienter vers l’approche des outils de création de richesse.
  • Cesser d’exiger que l’aide alimentaire canadienne provienne de sources canadiennes.
  • Redéployer les efforts d’aide internationale et de maintien de la paix du Canada pour se concentrer sur l’Afrique et augmenter les montants d’aide tant dans les pays propices à des situations de conflit que les pays sortant d’un conflit.

«La même faiblesse qui s’est glissée dans d’autres domaines de notre politique étrangère lors des quinze dernières années – confondre les discours et l’activité pour des résultats – a atteint également l’approche de notre gouvernement envers l’aide internationale», a affirmé M. Manning.

«Ces mesures vont accroître l’efficacité des actions du Canada à l’étranger alors qu’au sein de notre pays, elles permettront de créer davantage d’emplois et des salaires plus élevés, une sécurité personnelle améliorée et redonneront aux Canadiens la fierté de vivre dans un pays qui est un chef de file sur la scène internationale», selon M. Harris.

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Renseignements: Pour obtenir des informations supplémentaires ou organiser une entrevue avec Preston Manning ou Mike Harris, contactez: Dean Pelkey, Directeur adjoint des communications, Institut Fraser, Cell.: (604) 828-1997, Courriel: deanp@fraserinstitute.ca

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